Merci la Suisse
(It felt right to write this one in French. An English version is below).
J'ai beaucoup d'émotions variées maintenant que j'ai quitté la Suisse. Il est même difficile à croire que Tanya, Felix et moi sommes vraiment partis, et j'attends toujours qu'un jour bientôt — peut-être la semaine prochaine ou la semaine d'après — nous allons repartir dans un avion pour y retourner. Mais c'est pas le cas, et on a bien commencé une nouvelle vie en Australie. Il me semble que le monde a beaucoup changé pendant les sept ans que j'ai habité en Suisse, et ça veut dire que même si l'Australie est familière, il est aussi très différent d'être ici de nouveau. Peut-être c'est plutôt moi qui a changé.
Pendant ces années en Suisse j'ai vécu du malheur et de la joie. Mon père est mort et mon fils est né. J'ai solidifié un changement de carrière pour devenir scientifique. En Suisse j'ai appris plus que j'aurais pensé possible, dans la vie professionelle et la vie privée en mésure égale. La chose la plus importante est que (même s'il est façile à dire), c'est hors de la zone de confort où se passe la magie — ce qui est vrai quand on est en thèse, quand on apprend une langue, quand on attaque une pente raide à ski, et quand on fait des grandes aventures. En parlant des aventures je penses automatiquement aux montagnes, et les Alpes me manquent déjà. Mais je suis très heureux d'avoir bien profité de leur proximité à Lausanne et Berne. Les aventures qu'on a eu en Suisse étaient monstre bon, énorme, que du bonheur! Le ski, le velo, la rando, et surtout l'alpinisme sont maintenant des passions à vie. Maintenant, de retour en Australie, le caractère des aventures va sûrement changer — et nous avons Felix, un univers entier en soi, et la plus grande aventure de toutes.
J'ai tellement adoré habiter en Suisse pendant ces sept ans — pour les villes charmantes, les trains et les téléferiques, les cars postaux, le vin de Lavaux, l'efficacité de la vie quotidien, la science, les lacs brillants, les montagnes, les langues variées, et, bien sûr, mes bons amis. J'ai passé beaucoup des moments incroyables avec ces amis, qui m'ont beaucoup appris sur les joies des Alpes (et de la bière). Même si je ne reviens pas la semaine prochaine ou la semaine d'après, j'espère qu'un jour je puisse y retourner pour revoir mes amis, faire des nouvelles aventures, et encore une fois voir les couleurs du lever du soleil éclater sur la neige d'un glacier. Merci infiniment, la Suisse, et à la prochaine.
I have a lot of mixed emotions now that I've left Switzerland. Actually, it's difficult to believe that Tanya, Felix and I have really left for good, and I have the constant feeling that one day soon — maybe next week or maybe the week after — we'll hop on a plane to go back. But we won't, because we've started a new life here in Australia. The world seems to have changed a lot in the seven years we lived in Switzerland, which means that although Australia is of course very familiar it feels strangely different to be back here. Maybe it's really me who has changed.
During these Swiss years I lived through both pain and joy. My father died, and my son was born. I finalised a career change to be a scientist. I learned more than I thought possible, in both private and professional spheres. The most important thing, I think, sounds trite: it is that it's outside your comfort zone where the real magic happens. But it's true, whether in a PhD, or learning a language, or launching down a steep ski slope, or on any great adventure. When I think of our Swiss adventures I think automatically of the mountains, and I already miss the alps. But I'm so happy to have taken advantage of their proximity to Lausanne and Bern. The adventures we had in Switzerland were just incredible, and skiing, biking, hiking and especially mountaineering have become lifelong passions. Now, back in Australia, our adventures will surely take on a different character. And we have Felix, who is an entire universe in himself, and the greatest adventure of all.
I adored living in Switzerland these last seven years — for the beautiful villages, the trains and cablecars, the postbuses, the wine from Lavaux, the efficiency of life in general, the science, the shining lakes, the mountains, all the languages, and, of course, my amazing friends there. Even if I'm not actually heading back in the next couple of weeks, I hope that one day I'll be able to return to Switzerland to catch up with my friends, head out for more magic time in the hills, and to once again watch the sunrise colours light up the snow on a glacier. Thanks for everything, Switzerland. See you next time.